21 Décembre 2005
La semaine dernière, le groupe lyonnais de chansons françaises Amélie-les-crayons enregistrait un DVD Live de ses deux concerts à la salle Rameau. Entretien
Comment s’est déroulé l’enregistrement ?
J’ai dormi les deux jours qui ont suivi. (rires) C’était deux soirées très intenses où une trentaine de personnes travaillaient. Nous voulions surtout privilégier le son. Il n’y a pas eu de participations extérieures, car je préfère jouer sur la partition des autres. Si jamais nous devions inclure un duo, il sera sur toutes les représentations.
Que vous a enseigné le théâtre de rue ?
Le cirque est un vrai média polyvalent et il m’a appris à retenir l’attention des gens. J’ai d’ailleurs toujours rêvé de faire quelque chose avec un funambule. On m’a également enseigné la recherche de la couleur. Pour moi, l’univers d’Amélie-les-crayons devait correspondre au côté léché du dessin. Je ne voulais pas ma tête en photo sur la pochette.
Quelle est la part autobiographique dans les textes ?
Je ne suis pas nymphomane. (rires) Amélie-les-crayons est le témoin de cette société, en étant plus extrémiste dans ses travers. Les textes sont instinctifs et le personnage très attachant. Je me demande juste comment il va évoluer car pour moi c’est comme une pièce de théâtre. Il y aura toujours une part d’Amélie-les-crayons dans chacun de mes personnages.
Vous semblez avoir été beaucoup influencée par Anne Sylvestre ?
Elle a accompagné mon enfance. Par un simple hasard, nous nous sommes retrouvés à faire sa première partie lors de la soirée de clôture d’un festival. Je me suis rendu compte qu’en regardant son concert, je ne pouvais pas retenir mes larmes. Elle a vraiment le sens de la mélodie, comme Barbara mais en moins mélancolique. La première du genre à l’époque. Et puis, elle est tellement généreuse…
Angoissée par l’écriture du deuxième album ?
J’ai plein d’envies, mais rien de réfléchit. C’est un défi terrible. Pourquoi pas explorer d’autres choses avec la voix ? Mes duos avec Aldebert sont un vrai bol d’air. J’ai aussi beaucoup aimé l’histoire que nous avons construite pour un festival avec Fred Radix. Il a fallu nous documenter sur les usines à tisser. C’était génial car éphémère et différent.
Vous avez tenu à souligner votre statut d’intermittente sur scène…
Je ne suis pas militante, mais c’était important de rappeler que nous sommes arrivés là grâce à ce statut. C'est une façon de dire merci. Et puis, c’est bien de conclure sur un clin d’œil. J’aimerai que les gens découvrent également ma chanson « Elizabeth » sous un autre angle. Il y a une double lecture dans ce texte. Mais de toute façon chez Amélie-les-crayons, chacun est libre d'y prendre ce qu’il veut.
Quelle est votre vision de Lyon ?
Je ne suis pas de Lyon même, mais je trouve que c’est une belle ville au niveau architectural. La vue en haut de la Croix-Rousse est notamment magnifique. Lyon est vraiment à la fois une grande et une petite ville. Elle est très humaine.
LIENS
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