Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

Vieilles Charrues 2011 : Cluzo, les connards célestes


Snoop Dogg ? P’tit joueur ! Au royaume de la vulgarité transgressive, les Gascons n’ont pas eu besoin d’attendre les Ricains pour faire du bruit… avec ce qu'il faut dans l'slip.

Inspector-Cluzo-Vieilles-Charrues.jpg« J’ai demandé de pogoter comme des c*nnards, pas comme des cr*tins ! », « Un dj, c’est comme les bassistes : ça sert à rien ! Ca appuie sur un bouton et ça se prend pour un musicien… » (tacle à un David Guetta, non loin de là) ou encore « J’ai besoin d’un peigne-c*l sur scène. Tiens, toi, le gros devant ! »… The Inspector Cluzo, champions hexagonaux du syndrome Gilles-de-la-Tourette, ont remplacé haut la main les « mother f*ck’ » et autres « bi*tch » des rappeurs de la veille. In frenchy dans le texte, off course.

Leur rock est crasseux, leur heavy metal crotté et pouilleux, tandis que leurs amnisties soul tapent direct dans les baloches. Leurs missives ? Balourdées en 2 min. top chrono, à la vitesse d’une piquette avalée sec. Le type même qui vous secoue les os au son d’un long râle. L’exercice est irrévérencieux à souhait, primaire. Efficace et surjoué jusqu’à l’asphyxie, prétextant sauver l’honneur (l’orgueil ?) national.

Le set s’arrête, le souffle court. Avec une partie du public (!) sur scène. Ca sent la sueur, l’homme viril et velu. Les couillus ! Et ça crache des molards par terre. « Nous sommes des bouseux, vous êtes des bouseux... Nous sommes Françaiiis ! », dira l’équipée. Au lendemain de la fête nationale, il a fallu un rien pour que certains adoptent la maxime comme devise générale.

   


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