17 Janvier 2015
Quelle mouche les a piqué en 2014 ? C’est à se demander… Qui ? Les labels, pardi ! Elles, pourtant si prompts à penser et écouter à notre place, semblent pourtant s’être plantées dans leur stratégie. À croire que les anciens ingrédients (rodage, campagne médiatique, sexualisation des artistes) ne font plus recette.
C’est du moins ce que suggère le site ChartsInFrance dans sa liste des flops de l’année précédente. Jennifer Lopez, Mariah Carey, Kylie Minogue, Shakira… Les chiffres de vente des anciennes poulettes aux œufs d’or ont du plomb dans l’aile.
Les Français ? Pensez-vous ! Amel Bent, Sébastien Tellier, Ben L’Oncle Soul, Renan Luce ou encore Yannick Noah appartiennent aussi à la liste des déceptions mercantiles. C’est pire avec les albums de reprises comme « Forever Gentlemen » ou « We Love Disney » qui croyaient réitérer le jackpot avec un deuxième volume à l’intention à peine cachée.
Côté francophones, il aura donc fallu un Stromae et un Maître Gims pour sauver la face. Deux artistes longtemps issus du secteur indépendant. Deux chanteurs à la démarche singulière qui n’ont pas eu besoin de poser nu. Prise de conscience ? Recherche d’authenticité ? Voyons plus loin.
Après leur démarrage tardif sur le téléchargement, les grandes maisons de disque seraient-elles en décalage avec la réalité ? On a été vérifier en mettant sur le grill le co-président de la plus grande major du monde, Pascal Nègre, éternelle tête de gondole d’une industrie tentaculaire et hégémonique. Un homme, précisons-le, affable et aimant l'esprit critique.
L’occasion de faire notre travail de journaliste (collecter, vérifier, confronter) et rappeler, malicieusement, que « label » vient de l’anglais « étiquette »… CQFD.
Bonne année indépendante à tous.