Stephan Eicher « Eldorado » (Barclay)

Il revient de loin… Suite à son éviction du label Virgin et sa tournée en solo avec un ordinateur, on croyait le Suisse définitivement détourné de cette industrie qui l’avait autrefois propulsé. Mais trois ans plus tard, le voici qui relance une nouvelle bouteille à la mer en provenance des plages d’Amériques. L’album est serein, préférant l’économie d’un harmonica ou d’une trompette discrète (celle de Calexico) qu’un fracas qui ne lui ressemblerait pas.

La guitare joue sur les registres du blues, des envolées aériennes ou de la country, tandis que la voix change avec facilité ses nationalités à mesure que le vent tourne. Pas de doute, les complaintes de ce Robinson Crusoé nous proviennent bien de déserts arides et de territoires oubliés qui ne demandent qu’à être conquis. Avec cette pépite folk et sincère, le dandy continue de tracer son sillon avec son accent inimitable. Un voyage aussi intérieur que musical.

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