1 Juin 2019
Depuis le 1er octobre, un texte limite les seuils sonores des lieux de concert, afin de prévenir les risques liés notamment aux sons amplifiés. Et provoque ainsi une vague de protestation… Explications.
Partant du constant qu’en France, 9% de la population est sujette à des problèmes d’audition liés au bruit (un chiffre en progrès chez les 17-25 ans), la limite autorisée de 105 dB est passée à « 102 décibels pour les fréquences basses médium et hautes ; 118 décibels pour les fréquences basses » [décret n°2017-1244 du 7 août 2017]. Vous n’y comprenez rien ? Ou ne voyez pas la différence ? C’est là toute la difficulté d’un dossier aussi technique, voire l’explication du manque d’intérêt du public ou de la méconnaissance de certains acteurs...
D’autant que, lancé à l’initiative des ministères de la Culture, de la Santé et de l’Environnement, le texte ne suit pas les recommandations du secteur (une annulation a même été déposée au Conseil d’État en 2017). Car abaisser de 3 dB le volume autorisé revient à diviser par deux l’intensité sonore (exit notamment les basses, propres aux clubbers et autres progoteurs). Oui oui !
Pire : ces niveaux sonores doivent être respectés en tous points du lieu où se déroule le concert (même si le vent, l’humidité et la température modifie la propagation du son de celui-ci) et que les instruments de mesure répondant à cette exigence n’existent pas encore…