16 Juillet 2010
Plutôt cowboy ou indien ?
Ni l’un, ni l’autre. Je préfère les films catastrophes, les gros blockbusters. Et plus c’est cher, mieux c’est. Ceci dit, j’ai souvenir d’avoir visité, dans le sud de l’Espagne, les décors ayant servis pour certains films de Sergio Leone. Il ne me reste plus qu’à regarder les films maintenant…
Comment appréhendez-vous votre rodéo aux Vieilles Charrues ?
Nous sommes pressés de monter sur scène ! On a abandonné notre roue qui sélectionnait en live les chansons à jouer. Maintenant nous sommes trois, grâce au « bourreau » qui se balade pour éclairer Rebeka quand elle saute dans le public.
Sinon, on revient tout juste des Eurockéennes. On espère que le public breton sera aussi bien les… Alsaciens. Au fait, c’est en Alsace, les Eurocks ? (Rires) Bof, on s’en cogne. Je fais confiance aux gars d’ici. De toute façon, nous on fait de la bourrée bretonne. Ecoutez « Gilet rouge », vous verrez…
Déjà venu ?
Oui, en tant que festivalier. J’accompagnais une copine au concert de Franz Ferdinand. Je me souviens plus de grand chose ensuite… à part la boue !
Intéressé par un autre artiste de la programmation ?
Oui, Jamiroquai. Il fait de la musique rythmée et il a un joli chapeau… Faut que je fasse attention, j’ai répondu la même chose aux Eurockéennes, sauf que l’artiste n’y était pas programmé ! (Rires)
Jusqu’à présent, vous n’aviez jamais fait de tournée aussi conséquente…
C’est vrai ! Nous avons commencé par les clubs, puis désormais des grandes scènes. On a fait Moscou, par exemple. Une « bonne partie d'fun » comme diraient les québecois. Ne comprenant pas la langue, il faut aller davantage chercher le public par d’autres biais. Sinon, c’est un pays que je conseille à tout le monde. On y croise des sosies de Lénine et du tsar Nicolas II…
Comment résumer votre style ?
On cherche à faire de la transe-techno. Un truc qui rende les gens complètement fous. Tu aimes ou tu détestes. Musicalement, j’adore l’électro US, mais je suis également fan des tubes populaires en boîte de nuit. Notez que ce mélange est parfois peu avouable… mais moi, j’assume.
Le pseudo, la perruque… Le travestissement est essentiel pour se dépasser ?
On le voit bien, tous les artistes qui se griment sur scène vont plus loin. Pourtant, ce n’est pas facile de se projeter. On ne se cache pas, mais on est quelqu’un d’autre. Pas besoin non plus d’aller dans le glam, nous sommes déjà assez mégalo !
Votre partenaire, Rebeka Warrior, a l’habitude faire du topless sur scène. Pourquoi pas vous ?
Vous êtes fous ! Je me mets parfois en slip, mais jamais je ne montrerai mes parties génitales. Je suis trop pudique pour ça… Rebeka met sa poitrine a l’air, uniquement parce qu’elle a chaud. (Rires) Mais si des gens veulent se mettre à poil aux Charrues, je les y invite !
Qui méritent, selon vous, le goudron et les plumes ?
Les arbres ! Des arbres avec des plumes, ça serait sympa, non ? En plus, avec tous les écologistes qui traînent, je suis sûr de ne me faire que des amis… On s’en fout, les arbres ne porteront jamais plainte contre moi ! (Rires)
Un dernier mot pour les festivaliers ?
A tous les fans d’Alain Souchon, venez nous voir ! Nous aussi, nous faisons de la chanson française…
> Compte-rendu de concert Maroquinerie
(Photos Fred Huiban)
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