31 Mai 2014
<p id="yui_3_5_0_1_1446132416428_100967" style="text-align: justify; « Le projet est repoussé au-delà du deuxième trimestre de 2014 » informe une source anonyme quant à la mise en place du service de musique payant YouTube. Oui, vous avez bien lu : la plateforme de Google a pour projet de se positionner comme une future chaîne de télévision on-line. Ou comment payer pour que son fournisseur de vidéo de chatons prenne des allures de robinet à clips...
Fou ? Pas vraiment. Si Google peine à concurrencer iTunes (logiciel d’achat et d’écoute d’Apple), la monétisation de son service de streaming a plus de chances de réussir. Rappelons que Youtube est la plateforme vidéo la plus utilisée du monde. En France, le site se situe même devant Facebook en terme de fréquentation (cf Médiamétrie, fév. 2014). De quoi faire rêver une industrie du disque en déclin.
Ironie : le Scopitone, jukebox vidéo dans les années 60, était tomber en désuétude. On ne peut donc qu’applaudir l’arrivée d’un support capable de rebooster la production de clips. Au-delà, c’est surtout le rapport à la consommation de la musique qui trouve là son paroxysme. Culture du single, son indissociable de l’image, esthétisme tirant sur le logotype, support nomade… YouTube a raison de suivre l’évolution des pratiques.
MTV avait, en son temps, redéfini les règles. Espérons que Google, adepte de « l’optimisation fiscale », ne sacrifie pas l’éditorial sur l’autel de la publicité, continue de médiatiser les productions francophones, fasse en sorte que l’artiste « vendeur » ne soit pas l’arbre qui cache la forêt des indépendants et, surtout, rétribue correctement les artistes émergents…
Difficile à croire, mais l’avenir de notre scène est à ce prix.