25 Août 2012
Qui a dit que les Américains avaient passé le manche à gauche ? C’était mal connaître leur pugnacité… Exactement ce qu’il fallait pour faire oublier que le quatuor aurait pu devenir l’un des plus grands groupes de rock.
Courtney Taylor-Taylor (rebaptisé ainsi, car ses parents n’ont pas divorcé…) n’a pas que l’humour des calembours en bandoulière. Cet après-midi, le branleur magnifique – et leader de la formation – a surtout su prouver que sa fronde psychée avait eu raison de la récente traversée du désert de son équipée. Et si traversée il y a eu, elle n’a du se faire qu’en combi Volkswagen. Le long de la côte Ouest, off course.
L’occasion de revenir avec des morceaux gorgés de soleil, dont le sel vous mord encore la peau. Dont le calme apparent a pu prolonger l’été l’espace de quelques morceaux. Parfait pour une présentation en fin d’après-midi, à la cool, avec une chaleur sèche et des envolées de poussières qui sciaient magnifiquement au teint des Dandy. Les cheveux longs, le regard vague, des plumes dans les cheveux… Avouons que les desperados tiennent davantage de l’indien que du cowboy burné.
Leurs longues montées sont patientes et mesurées. En écho ? Des voix qui singent les hurlements de loup, pour mieux vous susurrer à l’oreille l’instant d’après. Ici, on prend son temps. Tranquillou. Même les percussions sont parsemées au grès du rythme, réduites à l’essentiel. Parsemées à la façon pluie tropicale : chaudes et lourdes. Quant à la guitare, fantomatique, elle se perd régulièrement d’une colline rock à l’autre.
Si certains peuvent – légitimement – regretter le manque d’assauts hargneux, l’ensemble s’inscrit malgré tout, et avec classe, dans la durée. On se serait cru à la plage avec l’envie que ne s’arrête jamais la soirée. « Come to Dandy », dirait l’autre ? Quitte à taper dans l’Œdipe, on jurerait qu’il a raison.
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