24 Septembre 2011
Blonde ? Oui, mais pas trop ! De son vrai nom Bettina Kee, la chanteuse a tout d’abord assuré les claviers pour Bashung, Von Poehl ou Arthur H avant de se lancer en solo, version piano. In english dans le texte, Ornette donne dans le sincère, le personnel, et soigne son esthétisme à coup de pinceaux aux couleurs vives. Sa pop fraîche – et plus sophistiquée qu’elle n’y parait – ramène un peu de soleil mérité en cette rentrée. Rencontre avec une perfectionniste qui a compris, avec la sortie de son premier album, comment occuper régulièrement l’espace des réseaux sociaux à coup de photos et de vidéos décalées.
Des souvenirs de Bashung ?
Ca s’est passé si vite ! La semaine auparavant, je regardai le DVD « La Tournée des grands espaces »… Un homme assez peu bavard. Le type même qui met à l’aise, mais reste dans sa bulle. Qui, en studio, se laisse pousser dans ses retranchements, puis file de temps à autre regarder la télé.
Et toi justement, comment procèdes-tu ?
J’arrive plutôt avec des idées précises, même si la basse vient parfois jouer les trouble-fêtes en m’orientant dans une autre direction. De toute façon, même quand je veux faire triste ça sonne lumineux. Au fond, j’aime le concept de l’obscurité avec une note d’espoir au bout du tunnel.
Comment s’effectue l’adaptation sur scène ?
C’est plus dépouillé, car impossible de multiplier les couches de voix comme sur l’album. Mais être seule, ça donne une liberté. Une liberté à laquelle on s’attache. On a l’impression d’être en dialogue avec le public. Et, avec le temps, j’ai parfois presque l’impression que le répertoire est neuf ! De toute façon, je déteste avoir la même set list dans les concerts. Je trouve que c’est le respect minimum à avoir envers les personnes qui reviennent te voir…
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(photo : N. Messyasz)