MERMONTE « Audiorama » (Clapping Music)

Il y en a dont on dit qu’ils pourraient chanter le bottin. Ces Rennais, lauréat des Jeunes Charrues 2013, vont plus loin.

En donnant un nom-prénom aux morceaux de leur second album, ils prouvent qu’une chanson reste un matériau vivant. Une création qui échappe à son maître. Un objet à la personnalité complexe et qu’il faut réécrire au grès de l’inspiration, apprécier selon les humeurs.

Conte de fée pop, la musique de Mermonte est quasi-instrumentale, intemporelle, souvent sereine. Permettant les interprétations. Le comble, c’est que leur playlist ne s’arrête pas au seul exercice de la bande originale pour films indés : il prend de l’ampleur sur scène. Place aux bourrasques de guitares, aux nuages menaçants des cuivres, pour chaque fois finir sous un plein soleil…

De l’aveu du groupe, on croise les fantômes d’Alice Coltrane, Paul McCartney (voire des Beatles) ou Nick Drave. On y rajouterait bien celui des Devotchka pour les arrangements subtils, les mélodies délicates et les chœurs que l’on croirait naïvement anecdotiques.

Sauf qu’ici rien ne l’est.

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