Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

LABEL HISTOIRE/ Discograph : Lacourt des miracles


Fondée en 1998, Discograph fut l’audace d’un homme, Olivier Lacourt, dans un secteur pourtant ultra-concurrentiel et en crise. Plus d’une dizaine d’années plus tard, la maison de disques se positionne comme le quatrième indépendant.


olivier-lacourt.jpgFondateur et dirigeant de Discograph, trésorier du syndicat des producteurs indépendants (l’UPFI), administrateur de la Société civile des producteurs indépendants (SPPF), mais également président de l’association des Victoires de la Musique pour sa 25
e édition ou encore vice-président du Bureau Export... à 43 ans, Olivier Lacourt, ancien disquaire parisien, n’a pas de quoi rougir de son parcours. Et il a vu juste, au vue des résultats de sa maison de disques : un million de disques vendus par an, 2 500 références, et plus 8,5 millions d’euros de chiffres d’affaire.

Qui aurait pu prédire cet avenir à la société qui a commencé par distribuer à l’étranger les maxis vinyles de la French Touch ? La voici qui distribue désormais à l’export Gotan Project, ou en France Cocoon et Nouvelle Vague, découvre AaRON ou produit Kill the Young, Beat Assailant et Pacovolume. Enfin, Discograph (détenu à 49% par Wagram Music) est un des principaux vendeurs de vinyles et distribue près de 200 labels indépendants comme Warp ou Ed Banger. Et Olivier Lacourt dans tout ça ? Le voilà déjà reparti en quête d’un nouveau combat, d’un nouveau défi qu’impose les mutations de son métier.

Comme le concours « En Français dans le texte »
lancé à la rentrée 2009 ; sorte de tremplin de découvertes ouvert à tous les nouveaux artistes s’exprimant en français, et ce, quelque soit le genre musical. Hip-hop, rock, slam, chanson, pop... tout y passe. La compilation reprenant les différents lauréats est sortie mi-avril. Au programme : Maëlis, Aokky, Alias’ Sarah, Kad, Elfy Ka, Sarah Zeppilli, La Féline (1er prix du jury présidé par La Fnac ou bien encore Longueur d'Ondes), le collectif Yeepee, Lord Ekomy, Ndong, Ludo, Nesles ou encore OK Bonnie. Comme quoi, la langue française a encore de beaux jours devant elle. Olivier ne cesse de répéter malicieusement « Je suis un éternel optimiste ! ». Quiconque a vu l’investissement, voire le sacrifice, qu’il consacre à la cause musicale, n’aura aucun peine à le croire...


Discograph.jpg

> Plateforme de vente en ligne
> MySpace La Féline (gagnante de « En Français dans le texte »)
 

(photo Jean-Baptiste Millot)


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