22 Décembre 2012
Deuxième album studio pour la rappeuse marseillaise, après « Entre ciment et belle étoile » en 2006.
Sorti en décembre dernier, ce 18 titres (!) fait suite au succès du maxi « Désobéissance » (2008) et de la mixtape « L’Esquisse 2 » (2011). De quoi rappeler que la sale gosse a su se faire une place de choix, version tête dure, dans un univers sous testostérone. Elle qui, parmi les gourmettes en or du milieu, rappelle que le hip-hop fut surtout né de la contestation, comme une réponse à l’étau sociétal.
Cinq ans plus tard, rien ni personne n’a tué Keny. De ses séjours adolescents en foyers ou de sa récente notoriété, il reste une indignation à laquelle Stéphane Hessel (« Indignatos ») offre un écho tutélaire. Un combat contre la résignation avec la colère comme moteur...
Et malgré quelques académismes et des mains tendus vers l’éclectisme (chanson, world, ska, musette), le flow se veut aussi nerveux que fleuve. Donneur de leçons, certes, mais toujours empreint d’authenticité. Même naïve.
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