11 Novembre 2012
Recyclé avec plus ou moins de sincérité ou de récupération commerciale, l’idéologie punk dépasse – comme pour le rock – certaines frontières musicales.
Textes de chansons, presse alternative, graphisme, mode vestimentaire (par l’éclatement des codes), attitude… Tous ces domaines revendiqués « punk » ont en commun un message ouvertement politique : contestation de l’ordre établi, notion de liberté individuelle, anarchisme, rejet des classes dominantes et des générations précédentes, refus de la récupération mercantile… Parfois même, la définition englobe simplement une action liée au « Do it yourself » (ndla : « faites-le vous-même »).
Au fil des années, le punk est devenu un symbole, une forme de revendication radicale – voire une dénonciation tout azimut – dont la culture est le vecteur de communication. Un appel à l’insurrection. Et peu importe les grincheux qui prétendent sa mort avec l’arrivée des années 80, l’attitude demeure tant qu’il s’accompagne de militantisme concret… (hors dérivé, donc, du type skate punk, néo punk, punk californien, etc. plus proche d’un aspect « fun » adolescent que contestataire).
Si, en dehors des sphères musicales, on retiendra donc des exemples hexagonaux comme le styliste Jean-Paul Gauthier, les réalisateur Gustave Kerven et Jean-Pierre Mocky, l’écrivain Alain Pacadis, la plasticienne Orlan, le politique José Bové ou encore le mouvement informatique Anonymous, la liste des personnes « punk » – mais qui n’en font pas – est légion et, surtout, sujet à interprétation personnelle ou perception collective. Citons en France : Didier Wampas, Didier Super, Mon Côté Punk, La Phaze, Svinkels, Brigitte Fontaine, Stupeflip, The Inspector Cluzo, Sexy Sushi, Cap Bambino… Difficile d’être exhaustif !
Le plus ironique ? C’est qu’une majorité de ces exemples ne se réclame d’aucune affiliation directe avec le mouvement à crête 70’s. Une modestie – ou un refus de l’étiquette ? – au fond assez « punk »…