26 Avril 2014
Leur nom vient d’une comédie d’Alexandre Dumas (fils). Des femmes du XIXe siècle, entretenues par de riches Parisiens, en marge d’une légitime.
Zola, Balzac, Maupassant et Proust ont décrit avec précision ces oisives vivant au milieu du luxe le plus ostentatoire. Grandes dames déchues, petites bourgeoises, anciennes prostituées… Elles paradent dans le grand monde, sans cesse en quête d’un nouveau mécène et semant le trouble (dans les deux sens du terme).
Pas étonnant que Béa, porte-parole(s) du quatuor, se réapproprie le terme pour habiter un rock félin et lascif, en français dans le texte.
Sur scène (et sans comparaison avec la production plate de l’album), la tigresse de Ménilmontant sait se faire provoquante : jarretelles, tatouage de dragon lui mangeant la cuisse, haut transparent… La Mata Hari, lauréate du Grand Zebrock 2013, rappelle qui tient les reines dans une version hédoniste du féminisme.
Une des raisons pour laquelle Iggy Pop lui a offert un de ses titres. Simple question de pédigrée.
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(photo : Thibault Stipal)