Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

69 « Adulte » (Lowmen / Modulor)


S’il y a, effectivement, de quoi se mettre à la tête à l’envers, les ex-membres de Sloy (Armand Gonzales et Virginie Peitavi) sont loin de la production léchée.

69-Adulte.jpgAu contraire, c’est la culbute des rocks, en mode rêche, qui prédomine ici. Le coup de la raideur électro-indus aux notes stridentes. 4 ans après leur « Novo rock », 3 ans après les avoir notamment croisés aux Vieilles Charrues en 2011, le duo prolonge sa vision dark-vintage du dancefloor.

Leur son sait se faire plus mesquin, obsessionnel, laissant le chant illuminé du premier opus sur le bas-côté. Et de leur statut de petits princes de la noise, il reste encore quelques cendres fumantes où apparaît encore le spectre de Joy Division.


Car 69 se revendique davantage des eighties que de l’année érotique, dressant une cartographie d’un post-rock vallonné de mélancolie. Puis, toujours : des boîtes à rythmes, des claviers, une guitare torturée… Des échos plus que des larsens. Des fantômes plutôt que la catharsis gueulante.

De la subtilité. 


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