Calme en apparence, le personnage est autant capable d’accalmies que de bourrasques. Hell Niño est aussi complexe que son nom le laisse entrevoir : à la fois un courant chaud bénéfique et dévastateur, et à la fois un fils de l’enfer désiré par certains et craint par d’autres.
Le combo insuffle ici une B.O. d’envergure, mélangeant rock, électro et ambiances néotechnologiques. Le line up est une véritable cohorte habituée de la scène avec pour commandeur Vincent Jacq, ancien guitariste de Cortyson et cerbère de l’excellente association nantaise BPM Productions (Brutal X-Mas), Yoann à la basse (Clone Inc.) et Corentin à la batterie.
Le projet est désormais rôdé : six titres seront enregistrés en octobre et six autres en décembre. Le packaging est assuré par le talentueux graphiste Doberman (Level Art). Les vidéos projetées sur scène en live sont créées par Carryl Berthet des Wiggle Clips (Eradicate, Idem, …), donnant à la performance des allures de show britannique et hypnotique.
La musique est ingénieuse et superpose habilement des couches inventives, issues des guitares, des claviers et des programmations. Les axes de lecture sont ainsi multipliés et donnent de la dimension aux compositions, en offrant de nouvelles réinterprétations à chaque écoute.
On aimerait presque que le chanteur se risque à hurler dans le micro pour ajouter un peu de souffre à la poudrière. Les rythmes sont quant à eux lancinants et frôlent parfois même les battements jungle. L’ensemble sonne naturel et on peine à croire qu’il ne s’agit pas là d’une vraie B.O, mais d’un réel groupe de musique.
Hell Niño effectue en tout cas un joli essai, prouvant qu'ils ne manquent pas de souffle et qu’ils ont bel et bien le vent en poupe.