Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

Rokia Traoré, entre trêves et réalités


ART ROCK 2004/ L’évocation du concert provoque encore des battements de cœurs soutenus...


Rokia-Traore.jpgCe fut l’un des plus beaux concerts du festival de Saint-Brieuc, une messe vaudou ravageant sur son passage les autres têtes d’affiche. Le set africain commença dans la poésie. La gracieuse malienne francophone charma la foule avec une sensualité à toute épreuve, se faisant l’écho des percussions.


Comble de tout, Rokia Traoré invita sur scène Keziah Jones pour un "melting potes" hallucinant. Une incantation surexcitée où les instruments semblaient vivants et habités.

Au premier abord timide, le nigérian anglophone a rapidement fait claquer ses phalanges pour habiller subtilement l’improvisation. La basse s’emportait dans les slaps, tandis que l’on ne peut plus retenir les percussions dopées par les chœurs.

Clôturé en véritable apothéose, le concert laissa le public chaos, bouche bée, vidé et conquis. Bâtant le parvis encore hébété par cette démonstration, chacun semblait déçu … un spectacle comme ça n’arrive qu’une fois dans une vie.


> Site de l'artiste
> Rock en Seine 2005 : Pixies
> Vieilles Charrues 2005 : Franz Ferdinand 



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