Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

Rock en Seine 2009 : monsieur le directeur

nullComment se porte l’ambiance ?
François Missionnier : Je suis super content de la programmation ! Il fait beau, tout va bien. Histoire de conjurer le sort, je pense que nous allons même acheter des bottes… (Rires)

L’affaire Amy Winehouse, du passé ?
La procédure judiciaire est en cours, donc je ne suis pas disposé à en parler, ni à m’étendre dessus même si tout le monde pose régulièrement la question. Pour ma part, je préfère tourner mon regard vers l’avenir.

Comment est née l’idée de l’affiche ?
Nous avons retenu une des propositions de notre graphiste. Le personnage répondait à plusieurs critères : une mascotte comme étendard graphique, un style encore inédit dans notre mythologie, puis un pont entre les générations (mi-fantômette, mi-ninja). Enfin, il faut aussi l’avouer, on cherche également à se faire plaisir, parce que la mascotte, nous vivons avec 9 mois par an !

Une majorité de têtes d’affiches eigthies, est-ce volontaire ?
C’est le hasard des calendriers des tournées et des sorties d’albums, même si chacun représentent un vieux rêve. Les concerts de rock ou de pop sont de véritables bijoux de cohésion. Qui mieux que les formations cultes pour en perdurer l’esprit ?

Le secret autour du projet des Petits Pois, est-ce contractuel ?
On nous a demandé effectivement de garder le secret. Au début, nous ne savions même pas qui c’était ! (Rires) L’agent artistique nous a juste demandé de trouver un nom de légume et les protagonistes ont adoré l’idée. Maintenant que nous savons, nous tenons nos engagements. Nous ne nous doutions pas que ça allait générer autant de buzz. Des conditions pareilles seraient assez difficiles à reproduire.

Nouveauté cette année : des arbres ont été coupés...
Oui, mais c’est juste une allée. Des platanes ont effectivement été abattus pour éviter tout problème de sécurité. Nous avons géré la décoration en conséquence.

Et ce projet autour de la mode auquel vous réfléchissez ?
Toujours au même stade. Depuis 2004, nous montons de nouvelles opérations autour des concerts : photos, vidéos, dessins, garderie, etc. Ces passerelles rock me semblent importantes. Je n’ai pas encore trouvé la bonne formule, mais quand je vois à quel point la musique influe sur les modes vestimentaires, je me dis qu’il y a effectivement quelque chose à faire autour de ça.  

D’où est venue l’idée de ces passerelles ?
On m’a toujours dit « Ca ne marchera pas ! » Finalement, nous sommes encore là, et l’opération Rock Art avec les graphistes en est la preuve. Vous savez, la plupart des idées d’animations du festival me vienne du livre « The Art of the Modern Rock » de Paul Grushkin, un livre que tout fan de rock se devrait d’avoir. Un jour, j’ai envoyé un petit mot à l’auteur pour lui avouer. Il m’a répondu - enchanté - en me demandant des exemplaires des affiches Rock Art. L’année prochaine, il veut même nous suggérer des graffeurs US…

Et après le festival, les vacances ?
Pour une partie de l’équipe seulement, car nous préparons Europavox en novembre. C’est le rythme classique. Même avec les années qui passent, la routine est un mot que nous ignorons encore. (Rires)

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Europavox

Photo : © Jennifer de Tinguy


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