Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

L'Air biniou, ce n'est pas du pipeau !


Hey, gamin... Le mime, c'est un métier pour les braves. Ouais, mon p'tit ! Bac pro poignet ou BEP phalanges, rien n'y fait. Faut de l'expérience. Du doigté. Et sur le ring du cabaret breton des Vieilles Charrues, les bras de fer se sont enchaînés. En playback, bien sûr.

nullSous le chapiteau du Cabaret breton, on a joué des coudes ce soir. Mis des "poings" sur les "i". Car l'Air biniou est un concours aussi fantasque que foutraque.

Et c'est bien le meilleur mime de joueur de biniou qui fut élu. Dans la fureur de la foule et les vapeurs alcoolisées. Dans la poussière et les cris. Commerce écuitable, oblige, tant que le Triskeléctif est respecté.

Chacun sa technique. On humidifie ses doigts. On revêt son habit de couleur, tel le papillon de lumière, souuus les projecteuuurs. On affute l'instrument pour dompter la bête. La chevaucher. Ce soir, c'est un véritable olympique de marcels qui joue, tandis que d'autres restent stoïques comme des menhirs, aussi sexy que des galettes-saucisses roulées dans le ketchup.

Et on fait tourner les serviettes. Comme des petites girouettes. On saute, on trépigne, on accroche l'oeil de la foule pour éviter d'être conspué. On racole. On se donne sur la musique bonne bonne bonne. Pour finalement devenir le king of biniou. Le Che Gevarreck du manche. Le Bob Morlaix du Kreiz Breizh.

Longue vie au roi. Et God save the kouign !


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