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Suicide Girls. Riot girls. Guerilla girls. Le féminisme rassemble des théories sociologiques, des mouvements politiques et des philosophies morales concernant la situation des femmes en général. Ce mouvement social a permis de limiter la discrimination sexuelle tout en assurant la promotion de leurs Droits. « Fun, sex et rock and roll… » Depuis quelques années, les mouvements gagnent de l’ampleur et touchent les milieux artistiques… jusqu’au punk. La révolte des opprimées est là. Et elles nous le font sentir. Décryptage.
Origine Les filles sont mignonnes, mais loin d’être idiotes. Les « Angry grrrls » (« bagarreuses en grogne ») est certainement l’un des mouvements féministes les plus explosifs du monde. Elles n’ont peur de rien, ni de personne, pas même de leur image de sex symbols. Le mouvement gagne Hong Kong, Berlin et New York où à l’aide d’images subversives, ce genre nouveau de filles « sexys et musclées » (Remuantes-Révoltées-Ravageuses), fait des émules. Les slogans bruts et d’une terrible efficacité dénotent une volonté d’indépendance et de maîtrise de son corps : « amusez-vous », « n’ayez pas peur de vous faire remarquer », « soyez sauvage », … Les filles s’affranchissent de la dictature masculine et de la morale chrétienne. Etre libre, sans la moindre culpabilité. Musique, mode, édition, publicité, cinéma ou design : plus rien ne leur échappe.
Le phénomène est né aux Etats-Unis au début des années 90. Des groupes de rock exclusivement féminins massacrent tout à coups de guitares électriques et de refrains anti-macho. Les noms des formations sont à eux-seuls un symbole : L7 (les copines de Kurt Cobain), Bikini Kill, Bratmobile, Free Kittens, Babes in Toyland, … Ce sont les girls bands bien avant les gentilles et candides Spice Girls, Bond ou All Saints. La chanteuse des Bikini Kill n’hésitait pas à hurler des semblants de bruits orgasmiques sur scène, tout comme la chanteuse trash Peaches. « I like fucking » devient l’hymne des nouvelles libertines. Pendant les concerts, seules les filles ont le droit de pogoter. Du Madonna puissance 10. La musique étant un vecteur important pour faire voyager des idées, des milliers de filles dans le monde ont adhéré à l’idéologie. Finies les rock stars, les hommes étaient ainsi historiquement égalé.
Les hommes adorent Sur un site glorifiant la libération féminine, l’Américain Alex Smits, 34 ans, explique pourquoi il préfère les Hornies (excitées) aux Barbies (plastifiées) : "Pour moi, la femme idéale n’a pas peur d’afficher ses désirs, ni de choisir ses partenaires, ni de jeter les minables," dit-il. "C’est une femme qui nous pose en face de nos responsabilités, qui nous traite en adultes, sans faire de chantage affectif, sans geindre et sans se sacrifier…" Ces filles-là sont le contraire de victimes. Elles soutiennent ce qu’elles avancent et partent à la conquête de leur corps avec un appétit contagieux. "Etre soi-même sans honte et sans complexe, rejeter tout ce qui limite notre volonté de puissance, voilà la meilleure manière d’être une fille."