8 Janvier 2007
Changements de Une
Le Monde, Le Figaro, l’Humanité Dimanche, Le Dauphiné Libéré, Le Progrès ou encore le site de Libération… Beaucoup de journaux tentent de changer leur formule pour retrouver des lecteurs. Espérons que cela n’atteigne pas le nombre record du journal de 13h de France 2.
Presse italienne
Le monopole de grands groupes de presse pose évidemment un problème d’indépendance. Une journaliste italienne s’est fait récemment renvoyée en raison de ses critiques contre le gouvernement. Il faut dire qu’une bonne partie des médias italiens appartient à Berlusconi.
Solutions pour le journaliste
Il apparaît tout d’abord essentiel de renouer un lien avec le lecteur déçu en rendant par exemple compte des débats au sein des rédactions afin d’expliquer les choix éditoriaux. Il faudrait également renouer avec une certaine liberté de ton. Les articles simplement explicatifs permettent peut-être d’éviter les erreurs en épargnant les jugements, mais il favorise la lassitude. Le journalisme lui-même doit cesser son corporatisme et s’ouvrir davantage à la critique constructive de ses confrères (Arrêt sur Image sur France 5).
Solutions pour le lecteur
Cependant, le lecteur doit prendre conscience de la différence entre un édito et un article, qu’un article est toujours subjectif (d’où la signature) et imparfait (on retient davantage les images, mais on garde les écrits). Le journaliste n’est pas un spécialiste, mais un homme et ses faiblesses, malléable aussi face à l’opinion publique. C’est à lui de faire un effort pour être vigilant, faire aimer son métier, le goût de la lecture et du débat (essentiel dans une démocratie). Une critique est avant tout ce qu’en ont toujours voulus les lecteurs : une opinion destinée à faire le tri parmi les informations ou les sorties culturelles avec ce besoin incestueux d’icônes. Au critique ensuite de ne pas être maladroit en parlant de l’échec (on crie au scandale quand tous les articles sont favorables), mais en soulignant le travail accompli.
Conclusion
Et si nous nous trompions sur les vrais décideurs ? Même si le public se borgne à y croire, peut-être finalement que les conséquences de tous ces maux est semblable à celle des politiques : la perte d’un pouvoir. Car ce sont les financiers qui désormais gouvernent, et face à eux ou un titre insatisfaisant, la meilleure parade restera toujours le boycotte. Trouvez tout simplement le média qui vous convient.