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Céline Blasco et Lo’Jo sur un même tarmac, c’est l’assurance d’un voyage au carrefour des cultures
Côté pile : Céline Blasco L’excellente qualité de cette artiste lyonnaise provient en partie de la présence d’anciens musiciens de jazz. Une attention perfectionniste qui sied avec justesse au teint mâte des chansons mélancoliques de cette métisse. La voix oscille entre la douceur, la fragilité et des susurres aux accents de Molière ou de Cervantès. A la manière de Tristan et Yseult, les deux langues jouent à cache-cache avec les mots, se séparent ou se complètent. Le concert est l’occasion de découvrir les chansons issues du nouvel album « La Negra ». Un titre symbolique, surnom de Mercedes Sosa, une chanteuse d’origine indienne et fer de lance de la musique populaire de l’Argentine.
Côté face : Lo’Jo Depuis 82, ces angevins ont prouvé que leur musique pouvait bien s’affranchir des frontières, tant au niveau des influences que de leur renommée. Se revendiquant des « indigènes », Lo’Jo est de retour avec « Bazar Savant ». Changeant régulièrement de membres, le groupe conserve sa souche aux nombreuses racines internationales et multiplie ses branches. Si le musicien africain Fela Kuti prétend que « la musique est une arme du futur », Lo’Jo insiste a créer une musique initiée du voyage, et non son contraire. Une école universelle.