Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

Black & White hat hackers : flibustiers du Web

Hackers, Crackers et P2P
Le cybermonde a logiquement entraîné une cyber-réalité. Dans les années 80, des groupes de pirates informatiques comme le « Chaos Computer Club » ou le « Cult of the Dead Cow » se sont autoproclamés « hackers », ce qui signifie être un expert dans le domaine de la piratage. Le terme a alors été repris par la presse et dans le milieu de sécurité informatique. Les hackers de l’époque, tel que Eric S. Raymond, ont refusé l’amalgame en créant le mot péjoratif « cracker » qui désigne les délinquants qui se contentent de détruire les protections. Par la suite, l’opposition « White hat hackers » et « Black hat hackers » (ou « crashers ») détermina les véritables intentions du pirate. Le White hat hacker avertit la personne ou l’organisme d’un problème de sécurité. Les « Scripts Kidddies » détruisent pour la gloire, les « carders » s’occupent des cartes à puce comme les cartes bancaires ou de décodeur, et les « phreakers » contournent les protections du système téléphonique.

Il est fréquent d’entendre de la bouche de néophytes, d’artistes, de producteurs ou de maisons de disques que les personnes qui téléchargent sur un réseau P2P (Peer-to-peer : échange de fichiers sur une plateforme) sont des pirates informatiques. Il s’agit là d’une dérive sémantique qui exerce une confusion entre les anciens pirates des Caraïbes, les experts s’introduisant dans une machine sécurisée pour récupérer ou endommager des informations confidentielles, ceux qui détruisent les protections d’un logiciel et les derniers qui téléchargent en dépit des droits d’auteur. La Commission Générale de Terminologie et de Néologie a pourtant statué pour le mot « pirate » en remplacement de celui de « hacker. » Les pirates les plus célèbres sont Kevin Mitnick, Cap’tain Crunch et Gary McKinnon.

Dernièrement, le fabricant des ordinateurs MacIntosh expérimente une nouvelle arme contre les pirates. En effet, Apple a intégré un texte d’avertissement sous forme de poème dans son nouveau système d’exploitation OS X, l’opposant de Windows. La traduction en Français est la suivante : "Prédiction de karma pour aujourd'hui: il était une fois un utilisateur qui se plaignait/ que son OS actuel plus rien n'y voyait/ il pensait devoir pirater/ un OS en pleine capacité/ mais découvrit que son matériel avait décliné/ s'il-vous-plaît ne pillez pas Mac OS!/ vraiment ce n'est pas cool/ (C) Apple Computer, Inc".


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