29 Février 2008
Il aura fallu des années avant que Céline Frezza se décide à sortir son premier opus.
Issue du mythique studio dub lyonnais et du trio Kinokik qu’elle forme avec ses amis vidéastes de Pixelles, l’artiste montre ici toute sa maîtrise des climats pesants. Dans la pure tradition électro/asbstract/hip-hop, les rythmes sont arides et désarticulés.
La mélodie joue les bruitistes à la fois humains, cinématographiques ou profondément mécaniques. Un pont entre les âges et les cultures, sorte d’anachronisme qui échappe à l’irrévérencieux. La maîtresse des lieux met en son et en forme des collages et bricolages d’une grande subtilité. Carbon Copies (Picore), Takeshi Yoshimura (Azianz) ou encore G Bart (Reverse Engineering) s’y imposent en conteur décalé et intemporel.
Une bonne découverte qui sait, même dans ses pondérations, se rendre inquiétante et magnétique. Un mirage spectral à l’apparence faussement sobre et apaisée.
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