30 Janvier 2008
Le slam, cet art oratoire américain issu du blues et de la soul, suscite le même engouement tardif que le stand-up.
Décliné sur album, il peut parfois se voir dénaturé par l’absence de spontanéité que requière le style. Ce n’est pas le cas ici. Habitué des soirées, l’artiste s’offre en vitrine la participation de Fixi (Java) et de Grand Corps Malade. Mais passé l’effet d’annonce, l’opus révèle un axe narratif plus hip-hop que l’on ne laissait supposer.
Les textes sont profonds, entre l’observation d’une génération violée et l’objection de conscience. Les instrumentations n’ont pas à rougir pour autant. Rouda y apparaît comme un barde contemporain à la plume revancharde à l’encontre du béton citadin. Et on le comprend.
Si dans le blues et la soul il n’était en partie question que de l’âme (spirituelle ou non) de ses protagonistes, les états d’âmes ici décrits, transforment de façon communicative les maux en mots.
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