Publié par Bars en Trans

BET2007.JPGLe monde de la musique est en pleine mutation. Personne ne semble contredire ce fait. De là à prétendre qu’il s’agit d’une ère nouvelle, il y a une marge. En tout cas, jamais les artistes n’auront eu autant de relais médiatiques, amateurs ou non, que maintenant. Un souffle de liberté certain, relayant le support CD à la simple anecdote pour mettre en valeur le bouche-à-oreille des réseaux sociaux. Dans cette jungle, l’art reprend ses droits, sous de multiples formes ou expressions. Et le live apparaît comme un socle salvateur et rassurant. Qu’importe la taille du disque dur, les « J’y étais » remportent définitivement la mise…

Les Bars en Trans sont à l’image de ces changements. Car si certains styles de musique ont depuis longtemps capitulés au profit du marketing, le festival prouve à l’inverse que la créativité, l’indépendance et l’audace sont pourtant toujours là. Et même pire, ils s’en retrouvent renforcés… Pour preuve, il faut avoir vécu les concerts de Zoë Avril ou encore de la Maison Tellier pour comprendre que la conquête de l’Ouest prend les formes d’un nouvel Eldorado. Il faut avoir lu dans les yeux pétillants de Fortune, Dj Moule, I am un chien ou Hindi Zahra pour admettre qu’il était possible de digérer des références et de dépasser le postulat du simple recyclage.

Nouvelle génération ? Non. Les vieux tiennent la barre et donnent aussi la leçon. Syd Matters, Asa, l’ex-chanteur de Jesus Lizard, le guitariste des Louise Attaque, celui de dEUS et de Ginzhu, ou encore Rubin Steiner… Chacun a su se mettre en danger, repartir de zéro et démontrer que rien n’est figé ou déterminé. Une philosophie noble, tolérante et humble dont, au-delà même du résultat musical, nous pouvons nous inspirer tous les jours. Car le festival possède cette dimension « humaine » indescriptible qui va bien au-delà du dynamisme qu’elle influe dans le centre-ville rennais. Et à ce titre, l’aide d’étudiants de Sciences Po Rennes et de la Fac de Musicologie sur le blog du festival illustre une nouvelle fois cette culture du terrain, de la transmission du savoir et de l’explosion des codes.

Merci à ces bénévoles. Merci à vous. A l’année prochaine.


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