Publié par FJM Publications

Argent. Sexe. Look. Sport. Attitude.

La société a vu apparaître des tendances paradoxales au fil des décennies : répudier ses sentiments (50’s), être insouciant (60’s), vivre en communauté (70’s), exposer son mal-être (80’s), tout avouer (90’s), puis désormais se recentrer uniquement sur soi. Mais alors que la globalisation fait rage aux noms des normes ou de la rentabilité, on assiste à une explosion de l’assistanat de l’individu. Les coachs sont là pour nous aider à mieux penser, dépenser et se dépenser. Explications.

Définition et origines
Le coaching est tout simplement un accompagnement psychologique qui s’exerce sur une durée limitée. On recherche et on met en place des solutions afin d’évoluer. Son origine semble remonter à Socrate (Ve siècle avant JC) précurseur de la maïeutique, l’art « d’accoucher les esprits ». Certains pensent que l’étymologie provient du « cocher » qui conduisait les voitures. Un conducteur qui accompagne donc ses voyageurs à leur destination. Les Etats-Unis ont par la suite médiatisé et généralisé la pratique.

Le coaching n’est ni de l’ordre du conseil ou de la psychothérapie. Même si la frontière est fine, un psychologue intervient plus au niveau des fondements de la personnalité, tandis qu’un conseillé va imposer ses choix. Malheureusement, la ligne est quelques fois dépassée. Les fondements du coaching sont issus des thérapies comportementales et systématiques. Elles nomment le bénéficiaire en tant qu’acteur de son propre changement, comme l’a définit le psychologue Carl Rogers. Le coaching a pris de multiples formes à l’heure actuelle, mais dans son mouvement initial il devait provoquer une introspection et une auto-analyse de l’individu pour provoquer des changements. Le statut de coach nécessite donc un duel interne qui oppose sa fonction de guide à celle qui consiste à ne pas imposer ses propres choix au client.

Difficultés / pièges
De nombreuses institutions ont recours aux coachs afin de donner un visage humain aux directives, alors que la dernière décennie a cultivé le formatage et la dissolution du communautarisme. Le seul problème, c’est que n’importe qui peut s’autoproclamer coach et qu’il faut sans cesse contrôler l’origine de ses directives : cause commune, patronat ou vérité personnelle. En effet, il n’existe pas pour l’instant de diplôme et de formations reconnues par l’État. Il n’y a donc pas non plus de réglementations régissant les règles d’usage. Un code de déontologie a été pourtant rédigé par la SF Coach. Il faut notamment comprendre l’univers de la personne à travers son origine et son histoire, en faisant abstraction de son vécu personnel et en utilisant les références de l’autre. Il faut également respecter les étapes d’évolution en temps voulu sans user d’influence.

Les raisons de l’engouement
L’omniprésence du coaching possède une raison simple : le manque de temps. Nous améliorons sans cesse notre quotidien de nouvelles technologies pour diminuer le nombre d’objets domestiques et nous offrir du temps supplémentaire. Dans le secteur professionnel, apprendre est une lointaine priorité quand il s’agit de fournir rapidement et sous pression continue des résultats de rentabilité. On attribue même à tord cette activité en dehors des heures de travail, notamment par l’utilisation de cours du soir. Nous avons donc besoin d’une personne synthétisant et personnalisant son savoir afin de le recevoir rapidement. Concernant les coachs comportementalistes, l’explication provient du miroir de la société. La peur du regard de l’autre nous pousse à rentrer dans une norme que notre attitude a marginalisée. Se fondre dans le moule nous permettra de quitter les moqueries et d’atteindre l’anonymat. Car loin de vouloir la célébrité, ces personnes aspirent avant tout à une vie moins complexée et névrosée. La recherche de la banalité.

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