Publié par Site web Bars en Trans


Je suis venu te dire que je m'en vais


Affiche-Bars-en-Trans-2010-Rue-Saint-Michel-300x192.jpgSur la musique, chacun y va régulièrement de son commentaire. Mon voisin a dit que le rock était mort, laissé à l‘abandon par des fondateurs insouciants ou recyclé par des juvéniles plus intéressés par la 3ème mi-temps. Bob du club, des Bikers de Nevers, a dit que la scène de chanson française n'existait pas et que c'était juste un coup de bluff de journalistes en manque d'inspiration. Ma grand-mère m'affirme que seuls les artistes qui vendent des millions d'albums et passent à la télévision font de la qualité. Donovan, membre d'un boys band éphémère du Kreiz Breizh, soutient qu'un artiste doit bien se brosser les dents. Il faut rentrer dans un moule condescendant, ne pas choquer la ménagère et se faire écrire des chansons.

Picsou (qui est originaire en fait de Quimper) pense que les uniques personnes qui ont de l'argent et qu'il faut séduire sont les adolescents, car ils ne sont pas encore endettés. Il faut s'inspirer sans cesse des anglo-saxons qui ont tout inventé. Samantha, l'attachée de presse, croit que seuls les grands festivals font des découvertes et que la révolution se fait sur le papier glacé des dossiers de presse. Il n'y a pas de place pour les petits artisans de l'ombre. Mon proctologue croit que les groupes de rock sont tous des trous du cul et que les jeunes n'ont pas le droit d'avoir des guitares coûteuses et l'esprit torturé. Il n'y a que les anciens piliers de bars qui peuvent chanter et hurler leur mal de vivre après avoir traîné dans la rue. Certains journalistes estiment que Rennes est trop loin, que tout se passe sur Paris et qu'il n'y a pas grand chose à retenir d'un festival off.

Après une semaine passée aux Bars en Trans, nous nous sommes surtout rendus compte que l'on nous a dit n'importe quoi. Le métier nous a peut être rendu sourds, mais le festival nous a fait retrouver la vue : sincérité et authenticité. Merci et à l'année prochaine !

LIENS
> ouverture du festival off
> échos concerts
> potins et anecdotes



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