25 Octobre 2007
Le sombre duo nantais provoque le buzz après avoir été sélectionné au tremplin Découverte des Printemps de Bourges en avril dernier. Ce projet polymorphe mélangeant post-rock et poésie contemporaine s’inscrit dans la droite lignée d’un Bertrant Cantat, André Breton ou Brigitte Fontaine avec pour seule arme la catharsis d'un réalisme troublant. Rencontre avec Ana Igluka.
A la manière des surréalistes, Résistenz résulte d’un accident. La rencontre tout d’abord avec El Motou Grosso, puis « le rejet des structures classiques guitare/basse/batterie et des textes en français. » Il en découle des « lectures poétiques », quelque fois illustré par le cinéaste Charlie Mars.
Et à ceux qui trouvent le spectacle pessimiste, Ana répond que « c’est le principe même de l’écriture. Une fois écris, les mots ne nous appartiennent plus. Et être pessimiste, c’est justement garder les choses pour soi. Il y a ici une lueur d’espoir et les gens s’identifient. Il s’agit de domestiquer ses angoisses. » Pour autant, le processus créatif n’en est pas plus difficile. Au contraire : C’est salvateur. « Ce qui est difficile, c’est la rigueur technique. J’essaie de décrire les sensations, ce qui donne au final des images oniriques avec des couleurs et des odeurs. »
Un thème est récurant à toute cette œuvre musicale et théâtrale : l’histoire de l’attachement et de la fidélité, d’où l’utilisation d’un chien rouge comme logo. « L’animal est le symbole de l’engagement et de la stabilité mentale. Il est très hiérarchisé et seul l’esprit civique importe. » L’artiste a aussi cette mission. Dire aux autres : « Vous n’êtes pas seul ».
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