2 Octobre 2007
Mauvais démarrage pour cette vitrine des musiques indépendantes actuelles : annulations, retards ou encore informations erronées sur le site Internet... Heureusement, la seconde édition a su tout de même rattraper ses maladresses grâce à une programmation risquée et à la complémentarité des scènes du 18ème arrondissement parisien.
Mardi 18 septembre - La Cigale
C’est avec une affiche lorgnant sur les Transmusicales et bénéficiant d’un excellent buzz que le festival s’est ouvert. Le trio anglais The Bishops, auréolé par le magazine Rock&Folk, a perduré dans son hommage juvénile et old shool à la culture 60’s. Pas vraiment original, mais efficace, binaire et dans l’urgence. Quant au groupe mancunien Kill the Young, il a présenté quelques extraits de son nouvel album. Des anglais de plus dans une armée de clones UK, mais nettement plus rageurs et entêtants.
Mercredi 19 septembre - La Loco
Exemple typique de deux positionnements. Frustration à ma droite, un combo parisien qui nous fait le coup du rideau baissé pendant le premier titre. Effet saisissant… Seulement, si le reste du show offre des structures mélodiques intéressantes (Joy Division, Warsaw), le charisme n’y est pas : un chanteur puissant mais suractif (allers-retours agaçants sur la scène) et sans interaction avec son public, des blagues hasardeuses entre les morceaux et un clavier qui nous joue les gadgets électroniques en guise de motion intellectuelle. Fake Fang, c’est tout l’inverse. L’attitude et l’accent, ils l’ont ! Lunettes, tunique sexy, bottes et bouteille de blanc au goulot… La chanteuse platine prouve qu’on ne s’improvise pas écossais. Seul hic, si ses déhanchés réveillent la foule, la musique, restreinte à une basse saturée, peine à installer un plan mélodique et original.
Vendredi 21 septembre - Elysée Montmartre
Il y avait peu de foule en début de la soirée. A cause du retard ? Peut-être. Pour guetter l’arrivée tardive de Jennifer Cardini ? Probablement... La modeste prêtresse de l’électro minimale allemande depuis 10 ans et initiatrice malgré elle de l’élan de DJ féminins (notamment de feu Le Pulp) distilla un mix des plus sensuels et éclectiques. Beats écossais ou anglais, rythmiques groove ou dark et échappées House, la garçonne punchy et tatouée a prouvé que sa réputation internationale était à la hauteur. Une passionnée, rien que ça, de la rareté chinée à l’autre bout du monde. Et ça s’en ressent.
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