Publié par FJM Publications

Suite de l'article : Malbouffe, malboire : MANGER TUE.


Mac Donald : fast and furious
Mac Donald est devenu le symbole de la malbouffe. Implanté dans 120 pays, la chaîne de restauration possède près de 31 000 restaurants. En France, cela représente 1 200 000 clients par jour, répartis dans le millier d’enseignes.

Morgan Spurlock a voulu montré du doigt l’engrenage provoqué par le fast-food en s’attaquant au géant américain. Dans son film " Super Size Me " en juin 2004, il a décidé de n’ingurgiter que des menus provenant de Mac Donald pendant 30 jours, sous l’œil attentif de trois médecins. A la suite de cette expérimentation, Morgan Spurlock a pris plus de 12 kg, provoqué une inflammation de son foie et fait augmenter vertigineusement son taux de cholestérol. Ce film a profondément divisé l’opinion américaine, dans un pays où 37% des enfants et 1 adulte sur 3 souffrent de surcharge pondérale. Réponse des dirigeants de Mac Donald : " il ne viendrait jamais à l’esprit d’un être normalement constitué de consommer exclusivement des produits fast food ".

Il est à noter également que la portion de frites, grande ou moyenne, revient au même prix. Le prix de l’aliment n’est qu’une fraction des frais partagés avec les étapes de transformation, du transport, du stockage et du service. Les 50 cents supplémentaires pour le grand format ne constitue qu’un profit net. Même réalité pour les boissons.

Le Mac Donald de la Place d’Italie à Paris est entré en grève. Un de ses employés s’est fait licencié car il avait écrit et signé un document dans lequel il déclarait prendre ses repas chez la concurrence, en raison de l’hygiène du restaurant. Il signalait la présence de cafards et de souris dans les cuisines et les lieux de stockage.

Food Fashion Victim
Vodka au serpent, hibou en soupe, sashimis de kangourou, chocolat croustillant au fourmis ou sucettes aux insectes, … La mode impose désormais de repousser ses limites toujours plus loin. A l’heure où on dénonce la malbouffe et ses dérivés, on s’enthousiasme pour ces aliments aux goûts " extrêmes ", mais désormais tendances.

Le produit le plus en vogue ? Le café aux crottes de la marque Edible, qui signifie " comestible " en anglais. Le principe est simple : des graines de cafés sont données à manger à des civettes. Une fois régurgitées sous forme de crottes, un délicat parfum chocolaté s’en dégage. L’étiquette vente " la rareté et le caractère exceptionnel du produit ". Les amateurs de théine pourront acquérir un thé " cueilli par les singes ". En effet, les Chinois entraînent ces animaux pour récolter les plantes qu’ils ne peuvent atteindre. Pour l’eau, " Acqua Luna " est une eau minérale atypique. Elle a été mise en bouteille uniquement les soirs de pleine lune. Enfin, le dernier produit qui fait fureur sont les confitures " Carla " : fraise champage, litchi framboise à la rose, …

Et pour ceux qui veulent pousser l’expérience plus loin, il existe bien évidemment un nouveau livre de recette qui fait fureur : " Le Cabinet des curiosités culinaires " qui propose notamment de cuisiner entre amis de la cervelle de pigeon. Et pour permettre d’être approvisionné convenablement de ces mets, naturellement atypiques dans nos magasins de distribution, les fournisseurs sont indiqués dans le livre.

En mai 2002, un restaurant spécialisé s’est ouvert à Londres au 60, Exmouth Market. Depuis, les réservations ne désempilent plus. Au menu : salade de rose et de géranium en entrée, un cobra burger accompagné d’une purée de fourmis et de sa sauce à l’éléphant, et pour clôturer le repas des scorpions au chocolat en guise de dessert. Pour les inconditionnels, tous ces aliments sont en vente au magasin du restaurant. L’addition est, elle aussi, dure à avaler.


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