17 Juillet 2021
Editions Audimat – 20 €
7 ans déjà que la revue Audimat (qui joue ici les éditeurs) exerce un regard critique et théorique sur les musiques populaires. Une exigence et une nécessité qui s’inscrivent jusque dans ses codes esthétiques, expliquant sa démarche dès la couverture monochrome... Ici, à l’inverse d’un blockbuster hollywoodien, les mots priment sur l’image – pourtant au cœur du sujet. Après le grime ou encore l’auto-tune, la traduction de l’essai du journaliste britannique (Mojo, Melody Maker, Rolling Stone… - et par ailleurs inventeur du terme “post-rock“) participe de cette déconstruction et analyse de courants mal-aimés ou incompris.
En interrogeant l’histoire de la musique sous paillettes et permanentes, l’auteur raconte surtout en creux une époque hésitant entre radicalité et réflexe réactionnaire. Une logique de la représentation, annonciatrice des comportements liés aux réseaux sociaux, dont la théâtralité, bien que dénoncée dans la décennie suivante, fut malgré tout libératrice... En un mot : brillant !