28 Août 2021
Internet n’a pas seulement aboli les frontières physiques : l’outil fut surtout un incroyable accélérateur d’accession à la connaissance. Plus d’excuses aujourd’hui : il ne suffit pas d’être né à telle ou telle époque pour savoir… (si tenté que l’on sait quoi chercher, ce qui est un autre débat) Pour autant, et sans jouer au vieux con/boomer/gniagniagnia, les réseaux méritent-ils toujours leur adjectif “sociaux“ ?
Passons sur la fracture numérique qui encore sévit (quoi que l’on en dise, les possibilités d’équipements, voire de gestion de ceux-ci, ne sont pas encore égalitaires) ou même sur la réflexion essentielle liée à la trop grande présence des écrans dans nos vies…
La vérité, la voici : communiquer via les “réseaux sociaux“, c’est surtout échanger à l’intérieur d’un même cercle. C’est être flatté par des algorithmes qui abondent dans notre sens. C’est réduire un argumentaire à quelques lignes et être souvent démuni – malgré les émoticônes pourtant créés dans ce but – à restituer pleinement une ironie… Rien de dommageable, si nous restons au sein d’une même communauté d’esprit ?
Ce serait vite oublier le rôle essentiel de la contradiction, de l’échange, du droit à l’erreur et à l’apprentissage, du temps nécessaire à accorder à la réflexion (plutôt qu’un coup de sang fugace ou jugement définitif dû à une mauvaise interprétation). Du gain intellectuel qu’apporte la nouveauté...
Car il a bien fallu des rencontres et/ou des lectures pour ne plus avoir les mêmes rêves professionnels (magicien, pompier, princesse…) ou goûts musicaux que lorsque vous étiez enfant, non ? Pareil. Alors au prochain rencontré qui annonce que le rock est mort, qu’il n’existe pas de relève (et encore moins en français) : quelle chance !
En lui faisant parvenir ce numéro du magazine Longueur d'Ondes, ce n’est pas seulement un cercle qui vous brisez... C’est aussi donner des clés pour le réitérer.