3 Avril 2021
La forme libre du rap de Cabadzi est d’abord structurelle...
1. La France étant le 2e pays hip-hop après les États-Unis, les groupes hexagonaux (après avoir longtemps copié) n’ont jamais sacralisé le genre – permettant ainsi l’audace ; 2. Venant de Nantes, ville productive musicalement (mais sans véritable chapelle musicale), le duo a bénéficié de nombreuses influences – d‘où la prédominance, notamment, du piano sur cet album ; 3. L’origine du groupe étant une compagnie de nouveau cirque, la dimension visuelle (et son économie de moyens) a enfin toujours fait partie de son ADN...
Résultats ? (et ce quatrième album n’y déroge pas) Il y a autant à écouter qu’à penser (la crise existentielle de “Melanco“ et “Taré“), d’alternances du flow (le spoken word des “Pigeons de Skinner“) ou de variations de tempo (les rythmes chaloupés de “Puzzle“, “Voudrait“ et “Athazagoraphobe“) avec derrière chaque mot, appuyant la mélancolie des mélodies, une incontestable érudition.
> Facebook