ALERTE ROUGE Tomaž Lavrič (éd. ça et là)

Datant de 96 (“Rdeci Alarm“), il a fallu attendre 24 piges pour voir débarquer l’adaptation de cette BD semi-biographique sur la scène alternative yougoslave des 80s.

D’autant que, depuis son auto-édition (puis une version enrichie en 2010), l’auteur slovène a publié une douzaine d’ouvrages, reçu le Grand Prix du festival de Sierre (Suisse) ou encore un Lion d’Argent (Bruxelles)… L’anachronisme a cependant du bon, le récit ayant été retenu dans le cadre de la sélection officielle 2020 du festival d’Angoulême, catégorie Patrimoine !

Et de patrimoine, il en est justement question dans ce roman graphique narrant – via plusieurs anonymes – l’émergence du punk rock en plein rideau de fer, sa censure par le régime autoritaire en place, son influence sur la construction des idéaux et son droit d’inventaire sur ses anciens acteurs.

Si l’on peut regretter un manque de perspectives historiques et un ton parfois trop léger, son accessibilité et sa nécessité ne sont toutefois pas à débattre.