Samuel Degasne

Journaliste dépendant & théoriste musical.

NO ONE IS INNONCENT Frankenstein (Verycords)

NO ONE IS INNONCENT Frankenstein (Verycords)

La grande constance de No One, c’est cette poésie du brut...


... Ne pas sacrifier des figures de style au profit de décibels ou de la tension. Le tout – déjà un tour de force en soit ! – en ne sombrant pas dans le cryptique intello… Ici, les thèmes sont aussi épidermiques qu’accessibles.

Et c’est bien l’adage de l’intelligence humaine que les Parisiens appliquent depuis 24 ans : parler de choses compliquées simplement (et non l’inverse). À la fois lanceur d’alerte et coryphée [ce chef de chœur des tragédies grecques, capable de s’adresser autant au public qu’à l’acteur principal], Kemar poursuit ses appels à la tolérance, même si l’utopie a fait place à une chronique de la désillusion.

Pas étonnant que les guitares y soient plus arides ! Tout y passe : la mondialisation (“À La Gloire du marché”), l’insoumission (l’hommage à Mohamed “Ali”), la realpolitik (“Frankenstein”) ou la souveraineté (“Hold-Up Au Nom du peuple”).

Le tout, masterisé par Ted Jensen (Deftones, Gojira…). Cohérent, l’on vous dit.

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