14 Avril 2018
Rappeler les origines de la bande FM, via l’histoire romancée de deux participants, est judicieux...
Il permet d’abord de mesurer l’idiotie de la situation d’alors : ces monopoles d’État qui s’octroyaient les ondes pour diffuser la parole officielle. L’histoire commence ici en 73, où le pluralisme – aussi bien musicale qu’informatif – est aux abonnés absents. C’est dire toute la nécessité (aux échos contemporains) de conserver plusieurs voix et un système critique...
C’est ensuite se remémorer le décalage des institutions, peinant à accompagner une révolution technologique et d’idées. Cette période chevaleresque où l’on risquait la prison pour avoir diffusé du rock...
Et enfin c’est mesurer, à l’image de la chanson “Won’t Get Fooled Again“ des Who, que la révolution n’a rien changé : l’uniformisation a repris le pas via des regroupements commerciaux dénués d’engagement social.
On le sait, la radio est le média le plus intime… À travers cette BD, on prend conscience que cette intimité a aussi une dimension sociologique et politique qu’il serait bon de se réapproprier.
> Dargaud