18 Mars 2017
Héros nantais, Federico Pellegrini est un de ces marronniers du métier, fleurissant inlassablement sous de nouvelles couleurs chaque année.
On le redit donc avec la même régularité et sérénité : un jour viendra (enfin) le temps des inventaires et la nécessité de réhabiliter ses apports protéiformes, des Little Rabbits au French Cowboy en passant par Western, voire en duo avec Helena Noguerra, Lisa Li-Lund ou The One...
Le nouveau cru flirte avec la coréenne E’Jouong-Ju, joueuse de geomungo (instrument traditionnel à six cordes). Conclusion : une musique débarrassée de ses épines, débraillée et raclée jusqu’à l’os.
Voix nasillarde perdue dans les échos, clavier paré de vergogne et guitare sur la pointe des pieds, les sept titres badinent. Alternent mélancolie et nonchalance nocturne, faisant de ce psychédélisme acoustique et apatride, un pont entre les âges et les mondes...
Et comme toujours : nul reniement, mais une corde de plus à un arc créatif croulant déjà sous le poids de ses racines.
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